Chronos, en intégrant des designeurs dans ses équipes, en fait l’expérience directe et vous livre quelques apports-clés du design dans ces accompagnements.
Quand le design devient l’allié de notre activité de conseil
Si le design a longtemps été réduit à la conception d’objets physiques, il est de plus en plus utilisé pour penser des systèmes complexes et intangibles. Le design thinking s’est développé comme un processus, centré sur l’humain dans une démarche collective et participative de création de solutions.
Le design thinking a deux particularités : avant de concevoir une solution pour le problème, le designer interroge le système dans lequel est né ce problème : “Ne demandez pas à un designer de dessiner un pont, demandez-lui comment traverser la rivière” (Jean-Louis Fréchin). Il s’agit de questionner les conditions sociales, économiques, institutionnelles ou matérielles. La deuxième spécificité intervient à l’étape de la recherche de solution et repose sur l’intégration très pragmatique de la notion de désirabilité dans le processus d’élaboration de la solution. Si cette dernière s’adresse à un public particulier, alors elle doit être en phase avec ses attentes et ses besoins pour jouer pleinement son rôle de solution. En intégrant l’humain, le design thinking replace la solution dans un système concret.
Allié de notre activité de conseil chez Chronos dont l’une des finalités est l’apport de solutions pour les usagers/utilisateurs - le design permet également d’analyser la faisabilité, c’est-à-dire ce qui rend possibles ou impossibles, désirables ou indésirables les solutions proposées dans nos accompagnements. En effet, loin de se précipiter dans une quête d’innovation pour l’innovation, il propose une réflexion, un regard critique et décalé, sur ce que serait l’innovation dans un cas précis.
Exemple de support graphique produit par Chronos
Le design comme outil d’appropriation
Lancées en avril 2019 par le ministère de l’Économie et des Finances et le ministère de la Culture, les premières Assises du design se sont déroulées autour de l’idée que le design offre une approche et des outils adaptés pour faire face aux défis complexes environnementaux, sociaux et technologiques du XXIe siècle.
De fait, le design s’invite de plus en plus dans les institutions publiques, quelle que soit leur échelle géographique ; ce déploiement du design pour faciliter l’adoption de nouvelles approches dans l’élaboration des politiques publiques et dans la conception de services, de lieu, de méthode ou de dispositif, tient à la démarche radicalement différente qu’il propose : il place l’usager, le rapport de l’humain à l’objet ou au service au centre de la réflexion.
Parallèlement, le design interroge le système dans lequel apparaît le problème. Le design permet de susciter une participation active de la communauté pour élaborer de meilleures solutions aux problèmes posés, grâce à une compréhension plus approfondie de ces problèmes, acquise en associant les citoyens à leur redéfinition et à la conception des solutions. Il est donc à même de proposer des transformations du fonctionnement du service, de la chaîne de décision ou du rapport aux usagers. Chez Chronos (ainsi que chez nos confrères d’Auxilia), le design est sollicité comme un puissant levier de transformation et de rationalisation.
Pour faire face à la complexité de plus en plus importante à laquelle sont confrontées les collectivités, le design mobilise supports graphiques (des schémas, des croquis, des infographies…) qui “donnent à voir”. Ceci permet ensuite d’explorer, orienter les premiers choix de conception, communiquer etc.
Exemple de support graphique produit par Chronos
Matérialiser les enjeux par le design
Au-delà de sa capacité à aborder les problèmes ou les systèmes complexes, le design vient en appui aux démarches prospectives, pour faciliter la représentation et la projection dans des visions du futur.
En effet, le design prospectif aide à se projeter plus facilement dans une vision proactive d’un futur souhaité, désirable ou possible et rend la démarche prospective plus accessible, concrète et appropriable.
Au-delà d’un outil de médiation pour les démarches de prospective, le design met en scène des futurs imaginaires et donne à voir d’autres quotidiens. Le design prospectif et fictionnel permet d’explorer les enjeux liés aux transformations sociales, culturelles et technologiques que connaissent nos sociétés. Les scénarios qui en résultent sont autant d’outils d’aide à la décision face à l’incertitude et à la complexité.
C’est dans cette optique que Chronos a récemment accompagné la Région Sud qui souhaitait envisager les pratiques de mobilité à l’horizon 2030. Au fil de la démarche, l’équipe a traduit les scénarios fictionnels sous forme de storyboards narratifs et illustratifs. Ces fictions ont permis de mettre en évidence des exigences d'interaction avec des services techniques ou technologiques d'usagers futurs pour imaginer les conséquences d’un changement et en débattre.
Extrait d’un storyboard prospectif dans le cadre de la mission Prospective Mobilités 2050 pour la Région Sud
Chronos a également accompagné plusieurs entreprises privées dans la conduite d’exercices prospectifs stratégiques qui ont sollicité le design prospectif afin de rendre les productions collectives accessibles, attractives et inscrites dans le temps de façon lisible.
Exemple de storyboard prospectif dans le cadre de la mission Prospective “Mobilité des biens et des hommes à 2050” pour Renault
Au vu de ces retours d’expériences concluants qui démontrent que le design permet aussi de faciliter la transition socio-écologique, les équipes de Chronos et d’Auxilia continueront de mobiliser dans leur accompagnement cette démarche empathique.
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