Avec son opération "L'Obs 2049", le magazine L'Obs s'est engagé dans une démarche prospective visant à imaginer l'évolution de nos modes de vie, nos habitudes culturelles, notre capacité à faire société ou à habiter la terre dans une trentaine d'années. Au croisement de tous ces enjeux, la mobilité apparaît comme un sujet incontournable.
L'Obs organisait, ce mardi 25 juin au Pavillon de l'Arsenal à Paris une soirée-conférence sur la mobilité urbaine en 2049. Léa Marzloff, directrice analyse et études chez Chronos y était invitée dans le cadre de la table ronde "Comment vivra-t-on dans la ville de demain ?".
Une question pertinente, tant nos mobilités et la manière dont nous vivons sont liées... A ce titre, Léa Marlzloff a nottament évoqué quelques chiffres clés de l'Observatoire des Mobilités Emergentes, étude menée tous les deux ans par Chronos et l'ObSoCo :
- 60 % des français considèrent leur mobilité quotidienne comme un temps subi.
- 20 % seulement des français peuvent faire varier leur lieu de travail selon les circonstances (train en panne, enfant malade, etc...), contre 40 % en Allemagne. Une question qui s'applique bien entendu aux seuls emplois télétravaillables. Au delà de ces cas, comment repense-t-on la mobilité de ceux qui ne peuvent travailler ailleurs ?
- Cette question de l'emploi est clé et peut se superposer avec des contraintes spatiales : seulement un habitant sur cinq a le choix de sa mobilité en zone rurale (contre plus de trois sur cing dans les centres villes des métropoles).
Ces paramètres apparaissent alors comme des éléments clés à prendre en compte dans la conception d'une mobilité apaisée à l'horizon 2049 !
Cette intervention a été l'occasion également de rappeler que la prospective se nourrit d'une connaissance fine du passé. Plus que de nouveaux modes de transports, les changements majeurs intervenus depuis 1989 ont été de l’ordre de la sécurité, de la santé publique, et une exigence toujours plus grande de vitesse et d'efficience du système mobilité. Alors que la rapidité est toujours le premier critère de choix dans la mobilité quotidienne des Français, la lutte contre les externalités de nos déplacements et la prise en compte des changements climatiques est désormais l'un des thèmes phares à prendre en compte dans la conception des mobilités. Il n'est plus possible de faire l'économie d'une réflexion sur le climat, fil rouge déroulé par presque tous les participants à cette soirée !