Chronos s’attache, depuis sa création, à créer des futurs « en communs ». Mais si la notion de « communs » commence à se diffuser dans le débat public, celle des « communs négatifs » reste largement à défricher. Elle désigne « les formes d’action collective d’une communauté qui se dote de droits, d’obligations ainsi que d’une gouvernance afin de ne pas utiliser ou produire une chose, ou bien de gérer collectivement une nuisance ». Ainsi, la crise du Covid-19 fait écho à ces réflexions, le virus étant un « commun négatif » bien particulier.
Les deux chercheurs intégrés à Chronos, Anne Rumin et Bruno Carballa, publient dans Socialter une typologie des communs négatifs. On y retrouve les modes d’organisation visant à diminuer les nuisances, à ne pas produire d’anti-ressources, à mieux gérer un passif ou encore à organiser le non-usage de certaines ressources. De cette typologie découlent des formes d’action publique possibles voire nécessaires à l’heure de l’urgence environnementale.
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